24 février : Puntarenas - Liberia
Hier, j'ai quitté les montagnes pour rejoindre Puntarenas, en bordure de l'océan Pacifique. J'ai dormi dans la petite maison d'Alexander, une véritable auberge espagnole. Deux cyclos étaient déjà installés : un allemand Adrian, parti de New York pour rejoindre l'Argentine et un brésilien que je n'ai pas vue de la soirée. Il y avait aussi la famille d'Alexander venu l'aider à fermer la cuisine avec des tôles ondulées. Comme tout ce beau monde dormait à la maison, Alex nous a dit que l'on pouvait s'installer à notre guise. Adrian à accroché son hamac à la charpente de la terrasse quand à moi, j'ai installé mon matelas sur le sol en béton.
Bien que les coqs se sont mis à chanter à partir de minuit (le poulailler est séparé de la cuisine par un grillage), j'ai relativement bien dormi. Je me suis levé à 5h15. La madre d'Alex était déjà aux fourneaux.Elle préparait des tortillas avec de la farine et de l'eau, puis des boules qu'elle transforme en tortillas avec une extrême dextérité. Il ne reste plus qu'à cuire sur une plaque au gaz.
Merci Alex pour ton hospitalité et ta bonne humeur communicative.
Pura vida !
Je quitte la maison à 6h15 afin de rouler au maximum avant que la température franchit la barre des 40°C.
Je rejoins la "Panamericaine Highway" qui relie les 2 Amériques.
Sur cette route, roulent jour et nuit des gros trucks type américain. Il n'y a pas de bande de sécurité, aussi, je roule sur la voie des camions et voitures. Je dois bien rester en ligne, sans faire d'écart. C'est facile de rester concentré tant que la température n'est pas accablante. Heureusement, les chauffeurs de truck sont prudents, ils font un grand écart pour me doubler.
A 8h30, la température à l'ombre atteint 33°C. A 10h00 elle dépasse 40°C. Les ennuis vont recommencer ! Dans les 30 premiers km, j'ai bien passé les pentes à 7% des lors qu'elles ne dépassaient pas le km. Je m'arrête souvent, non pas pour pousser Roll 2, mais pour me réhydrater.
Au delà de 40°C, mon corps fait de la resistance. Il a une formidable capacité d'adaptation à son environnement mais il lui faut un peu de temps.
Je sais que je ne parviendrai pas à parcourir les 80 km prévus aujourd'hui. Après 46 km, je suis contraint de mettre pied à terre ...
La suite demain.
46 km, 3h40, Dp 579 m, Dn 540 m