25 février : Libéria - Rivas (Nicaragua)
Hier, après 46 km, j'ai du mettre pied à terre, terrassé par la chaleur.
José, au volant de son Pick Up, accompagné de son employé Jean Carlos, fait demi tour. Roll 2 et les bagages sont rapidement chargés et nous voilà parti vers Libéria. José achète une boisson locale bien fraiche sur le bord de la route et me fait boire. Selon lui, cette boisson pétillante (mais aussi peut-etre un peu alcoolisée) allait me redonner des forces.
En une heure, mon étape de demain est déjà avalée.
Avant de nous quitter à Libéria, j'invite mes compagnons au restaurant. José est colombien. Installé au Costa Rica depuis 7 ans, il exploite dans la région une carrière de granit. Jean Carlos est Nicaraguayen. Nous conversons en espagnol (une autre épreuve pour moi).
Gracias José por tu ayuda y el placer de hablar con tu y Jean Carlos un punco espanol.
J'ai dormi à l'hostal Pura Vida, un établissement style auberge de jeunesse ou se croisent les routards. Le lit en dortoir coûte 10 dollars. Il y avait tout un groupe de jeunes français dont un qui connaissait Locmine. Une cuisine commune est mise à la disposition des voyageurs.
A lire les graffitis sur le mur un cyclo a fait le même trajet que moi mais en sens inverse.
Bercé par des ventilateurs, j'ai relativement bien dormi. Il faisait dans la chambre 33°C à 21h et 29°C à 7h.
Le lendemain je suis allé faire un tour du côté de la gare.
Je prends une photo d'une plaque immatriculation portoricaine, je le fais pour tous les pays traversés.
J'achète un billet de bus pour Rivas la première ville au Nicaragua après la frontière. Le départ m'est annoncé à 14h10. Le départ effectif est 16h30. Une arrivée de nuit au Nicaragua sans point de chute ne me rassure pas.
Le passage de la frontière est long : des trucks en attente dans tous les sens, policiers et chien renifleur dans le bus, descente du vélo et des sacoches, passage au scanner et attente de restitution du passeport.
Il fait nuit à l'arrivée du bus à Rivas. Les rues sont faiblement éclairées. Ma situation est guère enviable. Jairo et José m'ont mis en garde : "ne t'aventure jamais en ville de nuit !