28 février : Diriomo - Ciudad Sandino
Un touriste serait allé sur l'île Ometepe au milieu du Lac Nicaragua visiter les 2 volcans en activité, il serait aussi allé visiter Granada, ceci en bateau ou en car touristique climatisé sous la baguette d'un guide : très peu pour moi. Je ne suis pas touriste mais voyageur. Ma route et les gens que je rencontre suffisent à mon bonheur.
Hier après midi, je suis donc arrivé à Diriomo, un bourg sans prétention, avec son église de l'époque coloniale, à la recherche d'un hébergement pour la nuit.
On me dit qu'il n'y a pas d'hôtel dans le bourg. C'est tout à fait par hasard que je découvre au fond d'une impasse un joli mur sur lequel sont peints un hamac accroché à 2 bananiers et les drapeaux du Nicaragua et du Canada. Je frappe au portail et me présente à une petite dame qui, reconnaissant mon accent, me dit : "tu es le bienvenu, ma maison est ta maison". Quelle belle surprise d'entendre parler français dans un petit bourg perdu du Nicaragua !
Maria d'origine Nicaraguayenne a vécu très longtemps à Québec. Elle est rentrée au pays en 2013 pour exploiter un petit centre hôtelier, composé d'une chambre, de 2 cabanes et d'un espace de camping dans une bananeraie.
Maria m'invite à déjeuner. Elle me fait voir les photos de ses enfants et de ses douze petits enfants.
J'installe ma tente près de l'une des cabanes et retourne au village à la recherche d'un accès Internet.
Le seul café du village n'a pas le wifi. Le gringo que je suis éveille la curiosité des clients. Je raconte mon voyage à José. Plein d'admiration, José me propose de connecter ma tablette à son Iphone. C'est ainsi que j'ai pu transmettre mon post d'hier..
Muchas gracias José !
Au final, tous les clients de la terrasse deviennent les amis du frenchy.
Je suis le seul client de Maria, la nuit devrait être calme. Il n'en est rien ! La musique résonne chez les voisins, comme dans toutes les maisons du Nicaragua. Puis ce sont les aboiements des chiens jusqu'à minuit.
Je me lève à 4h 30. Je prend congé de Maria a 6h00.
"Tu vas me laisser seule" me dit-elle, un peu triste. Et oui Maria, c'est la vie des voyageurs, la route est encore longue !
Amis cyclo-randonneurs, lorsque vous passez par le Nicaragua, faites une escale chez Maria. Elle vous réservera le meilleur accueil.
Ma route de ce jour est ponctuée de très jolies jardineries et pépinières qui auraient fait le bonheur d'Huguette.
Au fur et à mesure que je me rapproche de la capitale Managua, les policiers tous armés, sont de plus en plus nombreux dans les carrefours. Ils sont très jeunes.
A Managua, ils portent tous des gilets par-balles. L'atmosphère est tendue. Près de l'Assemblee Nationale l'effigie de celui qu'on appelle ici le héro de la nation : le comandante Hugo Chavez.
Je traverse la ville sans m'y arrêter.
12 km au Nord de la capitals, je m'arrête à Ciudad Sandino à la quête d'un lit pour la nuit.
59 km, 4h25, Dp 414 m, Dn 719 m.