10 et 11mars : Cera Sucia - Chiquimutilla - Esquintla
J'ai dormi samedi soir dans un motel à quelques kilomètres de la frontière. Le lendemain j'ai passé très tôt la frontière, me voici au Guatemala.
Je viens de sortir de l'un des pays le plus violent au monde. Le Salvador est classé numéro 2 pour le taux d'homicide (70 fois le taux de la France). Je retiens de ce pays bien sympathique, un désastre écologique comme le montre cette photo.
Au Guatemala les routes sont très dégradées. Les camions, les voitures et les motos font du slalom pour éviter les nids de poule nombreux et très profondsu. Quelques secondes d'inattention et je brise une gente de Roll 2.
Les miséreux récupèrent de la terre dans les champs pour boucher les trous au risque de leur vie, accompagnés de leurs femmes qui arrosent, cela pour quelques quetzals que veulent bien donner les automobilistes les plus généreux.
Le Guatemala est le pays le plus montagneux de l'Amérique centrale.
Depuis le départ je rencontre mes premiers cyclos. Il s'agit de Matthis et Jakoba, un jeune couple d'Amsterdam parti d'Alaska, à destination de l'Argentine.
Ils ont des vélos couchés avec une particularité : les machines sont équipés d'une voile (www.wheelsonwind.com).
J'ai mis 6 heures pour rejoindre Chiquimutilla (66 km) tant la route est mauvaise. Je passe ma nuit chez les bomberos.
La seconde étape Chiquimutilla-Esquintla est aussi difficile. Route défoncée, nuage de poussière,
je dois faire un stop pour nettoyer et graisser la chaîne, la cassette et les plateaux de Roll 2.
Sous l'œil vigilant d'un gardien de sécurité.
A midi, je prends un repas typiquement guatémaltèque : soupe, boeuf bouilli, riz, choux blanc, carotte, pomme de terre, maïs + un légume inconnu, le tout arrosé de 2 coronas bien fraîches.
Il fallait bien cela pour terminer les 68 km de l'étape.
66 km, 6h00, Dp 600 m, Dn 370 m
68 km, 5h30, Dp 500 m, Dn 473 m