23 mars : Niltepec-Matias Romero
Je suis arrivé hier après midi à Niltepec, un bourg triste à en mourir. J'ai déjeuné dans l'un des rares restaurants de la ville. Le contact a été très moyen. Puis je me suis rendu à la police municipale. Peu coopératif, le policier m'a proposé d'installer ma tente sur la place centrale et d'utiliser les sanitaires du bureau de police à 100 m. J'ai refusé pour des raisons de sécurité. Ensuite, je suis allé à l'église dont l'enceinte était fermée. J'ai fini par trouver une personne portant sur la poitrine une croix en bois. J'ai cru que c'était le padre. C'en n'était pas un. En tout cas, il n'avait pas l'âme charitable puisqu'il m'envoyait vers la police municipale. La situation s'est débloquée après un coup de fil au vrai padre. Me voilà installé dans l'église, un grand hangar ouvert. L'ancienne église reste debout grâce à des échafaudages.
Je n'ai pas encore testé un cimetière. Ce type d'endroit est généralement calme.
Ce matin, je reprends la route vers la Ventosa. Un nom qui porte bien son nom : je traverse un champ éolien immense sur 30 km de ligne droite : horrible, des milliers d'éoliennes et un vent fou !
J'avance à la vitesse de 6 et 9 km/h. Le vent traversier soufflant en rafales me projette sur la route, au risque de percuter un camion ou une voiture.
Je n'ai jamais connu un tel vent à l'exception peut-etre des Rocheuses dans le Colorado. Même les pylônes électriques ne résistent pas à la force du vent.
La Ventosa marque un point important dans mon périple. Je vais quitter maintenant le littoral pacifique que je suis depuis Puntarenas au Costa-Rica. Poursuivre cette route deviendrait dangereux car le centre et l'Ouest de l'état de Oaxaca est gangrèné par les quartels. Je vais maintenant prendre une route Nord, Nord/Est en direction du Golf du Mexique, côté Atlantique.
Le vent du Nord, m'oblige à prendre un bus pour Matias Roméo où je vais chercher un gîte.
38 km, 4h20, Dp 50m
Bus : 46 Km, Dp 248m