3 avril : km 95 Mexico 57-piedrad Negras
J'ai planté ma tente hier soir dans l'arrière cours d'un restaurant, toilette, douche, un gardien de nuit : le top !
Il me reste ce matin 140 km de ligne droite (ici, ce n'est pas une expression !) et je suis à la frontière. J'arrive maintenant au niveau du 40ème parallèle. Je retrouve des températures tempérées : 14 °C au lever du jour, 30°C au plus fort de la journée. Aussi, mon rendement est bien meilleur. Je suis en mesure d'atteindre 120 km en une journée.
Bien que la Mexico 57 évite Sabinas, la ville dans laquelle je devais dormir hier, j'y fait un détour et je traîne un peu dans le centre. J'y déjeune à midi. Il faut d'abord faire "trempette" pour entrer dans la ville car la rivière déborde.
Je suis repéré par un couple de journalistes : interview, photos. Demain le ciclista frences et Wolfram passent à la radio et sont dans le journal Zocalo (www.zocalo.com.mx).
A la sortie de la ville un automobiste m'interpelle pour un selfie. Je deviens célèbre au Mexique avec les réseaux sociaux.
Il est inutile de prendre des photos du paysage, il n'a pas changé : désert, désert !
15 km après Sabinas, la Mexico 57 se sépare en 2 routes, l'autopista payante et la nationale gratuite.
La route, désormais à deux voies est en mauvais état et n'a pas de bandes de sécurité. Je galère pendant 30 km, frôlant la catastrophe à chaque fois que deux camions se croisent. Au 75ème km, un pick-up a bien compris le danger. Après m'avoir doublé, il se gare aussi vite que possible, met ses warnings et m'attend. C'est Miguel, il vient de l'aérodrome de Nuevo Rosita où il est pilote sur TBM 700 pour le propriétaire de l'avion, un patron d'une chaîne de distribution. Sa femme est enseignante. Il rentre chez lui à Eagle Pass, de l'autre côté de la frontière.
Roll 2 est embarqué. Miguel me conduit jusqu'à Piedras Negras la ville frontière que je comptais atteindre demain.
Merci Miguel, tu m'a fait gagner du temps et surtout tu m'as sorti d'une route extrêmement dangereuse.